« la force de la communauté se
mesure au bien-être du plus faible de ses membres » (préambule de la
constitution fédérale »
Nous sommes ici pour
montrer notre solidarité avec toutes les personnes qui sont venues demander à
la Suisse un soutien, une protection contre la violence et la misère. Ce pays a
le devoir, et les moyens, d’accueillir
et de protéger celles et ceux qui en font la demande.
Nous sommes ici pour dénoncer les violations des droits des
migrant-e-s exercée régulièrement par l’EVAM (Etablissement vaudois d’accueil
des migrants). Citadelle autonome à l’intérieur de l’Etat, l’EVAM gère les
personnes comme des stocks de marchandises, ne respectant pas la fragilité et
la vulnérabilité des êtres humains qu’il se doit d’accueillir.
Des enfants sont ainsi amené-e-s à déménager et changer
d’école plusieurs fois par année, et des personnes atteintes dans leur santé
psychique et physique sont contraintes de vivre dans des hébergements
collectifs au mépris des avis médicaux. C’est inacceptable.
Nous ne voulons pas empêcher les migrant-e-s d’accéder aux
prestations de l’EVAM, mais nous ne voulons pas d’un EVAM qui soit l’instrument
de la police des étrangers. Le canton de Vaud se doit d’accueillir dignement
les personnes qui viennent demander de l’aide, et de respecter les droits des migrantes
et migrants. Il faut donc mettre fin au régime de l’aide d’urgence, et
permettre à toute personne de travailler et de se former.
Nous réclamons un accueil respectueux de toutes et de tous,
pour le droit de tout le monde à vivre dignement. Nous demandons au canton de
Vaud d’enquêter sur les abus de l’EVAM (notamment : punitions,
déménagements forcés) dont nous avons connaissance.
Toute personne a droit à un
niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa
famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins
médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires (Déclaration
universelle des droits de l’homme, Art. 25, al. 1).
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